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Journal Le Matin

Journal Le Matin, 1906.
Journal Le Matin, 1906.

Journal Le Matin, 1906.


LES TEMPS SONT VENUS...
Un commissaire en vins et spiritueux de Paris se prétend l'envoyé du Christ, et opère de miraculeuses guérisons. 

Extrait du Journal du Matin, 1906
Extrait du Journal du Matin, 1906

Le Journal de Rouen

Journal de Rouen
Journal de Rouen

"Deux miracles à Bolbec", Normandie

 

Article: Le Journal de Rouen, 1899.

 

" On crie au miracle depuis hier, à Bolbec, car deux miracles, deux vrais miracles, viennent de se produire à Bolbec, en présence de nombreuses personnes qui en sont encore ébahies.
Voici les faits tels que nous les raconte un correspondant occasionnel, très digne de foi, qui en a été témoin:
Depuis cinq ans environ, une brave femme, Mme Leroux, âgée de trente et un ans, était atteinte d'une claudication très accentuée, qui, survenue à la suite de couches, l'obligeait à marcher avec une béquille et une canne. Hier matin, cette femme se traînait péniblement dans la rue Jacques Fauquet, lorsque, en face du magasin de M. Percepied, coiffeur, il vit venir à elle un monsieur très bien mis qui, après lui avoir posé quelques questions, l’emmena sur la place Desgenétais et, avançant une chaise prise à la terrasse d'un café, lui ordonna de mettre le pied dessus.
 
" je ne puis pas, dit Mme Leroux" - "Mais si ! vous le pouvez, répliqua l'inconnu, en lui touchant la jambe; essayez, je le veux." 
 
Et tout aussitôt la brave femme mit le pied sur la chaise. - " Et maintenant, ajouta le monsieur bien mis, jetez votre béquille et marchez." La brave femme jeta sa béquille et sa canne et, quoique boitant encore, mais très légèrement, se mit à marcher. On juge de sa joie et de la stupéfaction des personnes présentes qui pour la plupart, connaissaient Mme Leroux et étaient certaines qu'il n'y avait de sa part aucune supercherie.
 
Cette dernière, qui avait demandé le nom de son bienfaiteur et qui en avait reçu une carte donnant le nom et l'adresse de celui-ci, s'empressa d'aller apprendre la bonne nouvelle à son mari, qui ne pouvait en croire ses yeux. Songez donc, elle était allée trois fois à Lourdes sans pouvoir être guérie, et il avait suffi de quelques mots d'un homme qu'elle n'avait jamais vu pour la guérir radicalement ! Naturellement, la nouvelle de cette guérison miraculeuse fut rapidement répandue, et toutes les personnes qui étaient atteintes d'une infirmité quelconque se mirent en quête du mystérieux guérisseur. L'une d'elles, qui était sourde comme un pot, parvint à le retrouver, et, sans se faire prier, notre homme ordonna à la sourde d'entendre, et la sourde entendit jusqu'au tic tac d'une montre placée à quelque distance de son oreille.
Tous les témoins de cette scène, et ils étaient nombreux, car c'était hier au marché à Bolbec, émerveillés de ce qu'ils venaient de voir, entourèrent le monsieur bien mis. Mais celui-ci se déroba aux félicitations de la foule en délire. Il fit bien, car quelques instants plus tard ce n'est pas deux guérisons, mais c'est dix, c'est vingt, c'est cent guérisons qu'il aurait eu à faire. Une véritable cour des miracles l'eût entouré.
 
Quel était ce mystérieux personnage ? Un courtier en liquides, exerçant en ville, et non sans succès, on le voit, l'auto-suggestion. Surtout n'allez pas nier à Bolbec sa puissance médicale, vous vous feriez dire des sottises. L'homme a fait des miracles, et on y croit maintenant aux miracles dans cette bonne ville de Bolbec.

 

La revue Le Progrès Spirite reprendra dans sa parution en 1899, l'article du Journal de Rouen, en apportant cette précision à la fin de l'article:

 

Nous sommes heureux d'annoncer à nos lecteurs que le "mystérieux personnage" dont il est ici question n'est autre que Monsieur A.Saltzmann, qui, partout où il passe, met ses belles facultés médiumniques au service de l'humanité.

Le Progrès Spirite, 1899.
Le Progrès Spirite, 1899.

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